Histoire de Hong-Kong

Genèse

Des recherches archéologiques ont permis d’établir l’installation humaine à Hong-Kong il y a 30 000 à 50 000 ans. Des outils de pêche et de combat faits de bronze ont été retrouvés sur les îles de Lantau et Lamma. Ils ont été considérés comme appartenant aux peuples Yuet et faits durant l’âge du bronze. Des sculptures religieuses en pierre, qui appartiennent probablement aux peuples Che et datant de la période néolithique, ont été également trouvées sur les îles alentours et les zones côtières.

D’autres recherches sur le paléolithique suggèrent que Wong Tei Tung est l’un des lieux de peuplement les plus anciens de Hong-Kong.

Le territoire de Hong Kong fut incorporé à la Chine pendant la dynastie Qin (221 à 206 av. J.-C.), et l’île a par la suite été consolidée par l’empereur de la Nam Yuet (203 à 111 av. J.-C.). S’ensuivirent alors plusieurs dynasties, régnant sur la Chine et sur Hong Kong, comme partie intégrante du territoire chinois, bénéficiant ainsi de sa localisation avantageuse.

Dynasties chinoises et commerce international

L’interaction chinoise avec les pays étrangers a commencé au XVIème siècle, vers le milieu de la dynastie Ming (1368-1644). Des négociants portugais commencèrent à faire du commerce dans la Chine méridionale, tout en envahissant les fortifications militaires dans Tuen Mun. Après plusieurs batailles militaires entre la Chine et le Portugal, les portugais finirent pas être chassés. Au milieu du XVIe siècle, la prohibition maritime entra alors en vigueur afin d’empêcher le contact avec des étrangers. Elle restreint également l’activité maritime locale, et des villageois résidents sur les zones côtières de Hong-Kong sont obligés de se déplacer vers le continent.

Après la première mission maritime de la British East India Company en Chine en 1699, le commerce de Hong-Kong se développe ensuite rapidement avec les négociants britanniques. En 1711, la compagnie établit un comptoir commercial à Canton (Guangzhou en chinois). Pendant la dynastie Qing, Hong-Kong devient l’un des premiers avant-postes militaires pour la Chine impériale.

Guerre de l’opium et cession à l’Angleterre

Au début du XIXème siècle, des marchands britanniques échangent de l’opium contre des soieries chinoises, de l’argent, des épices et du thé. Cela mena en 1839 à une série de bataille entre la Chine et la Grande Bretagne, qui résultat en de nombreuses défaites chinoises lors de la première guerre de l’opium,  remportée par la Royal Navy et les Royal Marines anglais. L’île de Hong Kong est alors occupée par les britanniques en 1841 mais n’est pas officiellement reconnue. Les hostilités reprennent alors de plus belle et les guerres de l’opium débouchent en 1842 sur le Traité de Nankin, ce qui conduit finalement la Chine à céder l’île de Hong Kong à la Grande-Bretagne : c’est la création de la colonie royale de Hong Kong. Avec une base à Hong Kong, les commerçants britanniques fondent la ville qui devient un centre de libre-échange avec toute l’Asie.

Une seconde guerre de l’opium éclata en 1856 entre la Chine d’un côté et la France et l’Angleterre de l’autre. Ce nouveau conflit résulta en l’élaboration de la convention de Pékin en 1860, qui accorde un bail perpétuel sur la péninsule de Kowloon à la Grande-Bretagne et ainsi arrête définitivement les hostilités. Puis, en 1898, le Royaume-Uni signa un bail de 99 ans pour les Nouveaux Territoires.

Rétrocession à la Chine

En 1982, quinze ans avant l’expiration du bail sur les nouveaux territoires, les gouvernements du Royaume-Uni et la République populaire de Chine (RPC) entament un dialogue sur l’avenir de Hong-Kong. Ce dialogue déboucha en l’élaboration de la déclaration commune sino-britannique sur la question de Hong Kong (« la déclaration commune »), signée par les gouvernements de la RPC et du Royaume-Uni le 19 décembre 1984. Aux termes de cet accord, Hong-Kong cessera d’être une colonie britannique le 1er juillet 1997 et deviendra une Région administrative spéciale (SAR) de la République Populaire de Chine. L’opposition des Hongkongais à la rétrocession provoque alors une première vague d’émigration.

Enfin, le 1er juillet 1997 (à 00h01 très exactement), Hong Kong est remis à la République populaire de Chine par le Royaume-Uni et devient effectivement une Région administrative spéciale de la République populaire de Chine. Le Conseil législatif anglais est dissous et remplacé par le « Conseil législatif temporaire » élu par un comité de sélection dont les membres sont nommés par le gouvernement de la RPC. Tung Chee Hwa est élu en décembre par ce même comité de sélection pour assurer les fonctions de premier chef de l’exécutif de Hong Kong.