Histoire de la Colombie

Genèse

On trouve les premières traces de présence humaine en Colombie aux abords du fleuve Magdalena, notamment des artefacts datant de civilisations précolombiennes (comme les Aztèques par exemple).

Avant l’arrivée des espagnols, plusieurs tribus amérindiennes, telles que les Chibchas, vivaient sur le territoire colombien. Ces peuples vivaient de la chasse et la cueillette mais étaient d’excellents orfèvres. Leurs civilisations étaient également très développées sur les plans sociaux, architecturaux et culturels.

Colonisation espagnole

Après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, une vague de colons espagnols s’abattit sur le continent Américains, et aussi en Colombie.

Les conquistadors espagnols établirent leur première colonie sur le continent américain à Darién, en 1510. Attirés par ce nouvel eldorado, les colons progressèrent rapidement. Sur la côte tout d’abord : ils fondèrent Cartagena puis Santa Marta. Ensuite, l’intérieur du pays, ainsi que la ville de  Santa Fé de Bogotá fut conquis par Gonzalo Jiménez de Quesada en 1538. Cette ville deviendra par la suite Bogotá.

La région fut, à partir de 1544, intégrée à la vice-royauté du Pérou. Elle devint ensuite le centre de la vice-royauté de la Nouvelle-Grenade en 1740. L’économie de la colonie reposait alors en grande partie sur l’esclavage : les esclaves noirs, mais aussi les indiens. Les nombreuses ressources naturelles du territoire (émeraude, pierres précieuses etc…), ainsi que l’isthme servirent les intérêts de la colonie.

Cependant les Espagnols durent faire face aux hostilités grandissantes des amérindiens. De nombreuses révoltes et insurrections, telle que la révolte de Socorro en 1781, serviront de prélude au mouvement d’indépendance colombien.

L’indépendance

Bien que les provinces de la Nouvelle-Grenade se réunirent en 1810 et décidèrent de rompre avec l’Espagne, la répression menée par les autorités espagnoles étouffa ce désir d’indépendance quelque temps. A cette époque, l’Amérique latine se lance dans une grande révolte contre la couronne espagnole afin d’obtenir leur Indépendance. Mais c’est sous la conduite de Simón Bolívar, surnommé le « Libérateur », que la guerre de libération a connu ses premières grandes victoires. Suite à sa victoire à la bataille de Boyacá en 1819, il entra dans Bogotá et proclama alors l’indépendance de la Nouvelle-Grenade.

Il devint alors le président du nouvel Etat de Grande-Colombie (qui regroupe le Venezuela, l’Équateur et la Nouvelle-Grenade). Le libérateur contribuera par la suite à la libération de plusieurs colonies espagnoles à travers le continent sud-américain.

Finalement, le Venezuela et l’Equateur firent sécession en 1830, après la mort de Bolívar. De même, le Panama, poussé par les Etats-Unis, obtint son indépendance en 1903.

Affrontements révolutionnaires

Suite à l’alternance de périodes de stabilité et instabilités politiques, ainsi que la coalition formée par les partis politiques, la situation se dégrada dans les années 1950. En effet, certains paysans, influencés par l’émergence du communisme, constituèrent sur leurs terres des « zones d’autodéfense ». Ce mouvement fut rapidement relayé par une guérilla organisée : les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Créée en 1964, cette violente guérilla se lança dans une vaste campagne d’attentats. Suivant l’exemple des FARC, le mouvement M-19 lança à son tour une guérilla urbaine dans les années 1970.

Le conflit fratricide a duré plus d’un demi-siècle (impliquant d’autres guérillas ainsi que des paramilitaires). Le bilan de ce conflit s’élève à 7,5 millions de disparus, dont deux cent vingt mille personnes morts.

Si ce conflit armé a finalement pris fin en novembre 2017 via un accord de paix signé avec le gouvernement colombien, il devient aujourd’hui un conflit politique, transformant la guérilla en parti politique (de gauche).